Capitale du Val de Loire, la cité « blanche et bleue » doit son surnom aux couleurs des matériaux de ses bâtisses, la craie blanche et l’ardoise bleue. Riche d’un patrimoine architectural historique marqué par la Renaissance, la ville de Tours est
aussi une cité qui ne manque pas d’activités bien contemporaines, de lieux où s’amuser et se promener… à 15 minutes en voiture du Domaine de la Commanderie de Ballan et à 30 minutes en bicyclette en profitant de l’itinéraire la Loire à vélo.
#1 Admirer le centre historique de Tours
Que faire à Tours ? Laissez-vous d’abord porter par le charme de la cité médiévale. Avec ses ruelles pavées et ses maisons à colombages, le Vieux-Tours fait partie des lieux à visiter absolument. Ici, les richesses patrimoniales sont très bien conservées.
Rue Briçonnet, découvrez la Maison de Tristan l’Hermite, grand chambellan de Louis XI. Tout en briques rouges et pierres blanches, elle a inspiré Balzac quand il a décrit la maison de Balthazar Claës dans « La Recherche de l’absolu. »
Ne manquez pas non plus la visite de la somptueuse basilique Saint-Martin : au moindre rayon de soleil, son dôme, ses ornements et ses vitraux deviennent encore plus impressionnants.
#2 Visiter la cathédrale Saint-Gatien
Située dans la vieille ville, la cathédrale Saint-Gatien se repère facilement grâce à ses deux tours de 70 mètres. Construit entre le XIIIe et le XVIe siècle, le monument religieux fut l’un des lieux de pèlerinage les plus célèbres de l’Occident.
Bâtie sur des vestiges gallo-romains, cette cathédrale mêle ingénieusement art gothique et style Renaissance et met en avant une façade flamboyante très ouvragée. À l’intérieur du bâtiment, elle est illuminée par d’éblouissants vitraux. La cathédrale possède une imposante rosace et un orgue d’environ 4 000 tuyaux.
#3 Siroter un verre sur la place Plumereau
Visiter Tours, c’est aussi rejoindre la place Plumereau, ou « Place Plume » pour les locaux. Elle est entourée de maisons à colombages datant du XVe siècle. Autrefois, la majorité des artisans et des commerçants de la ville y habitaient et, jusqu’au XIXe siècle, les habitants s’y retrouvaient pour faire le grand marché ou simplement discuter entre voisins.
Aujourd’hui, la place est devenue « le lieu où il faut être » pour échanger autour d’un verre, dîner au restaurant, se donner rendez-vous. Toujours pleine de vie, elle dispose de grandes terrasses idéales pour les soirs d’été.
#4 Flâner dans le Jardin botanique de Tours
Créé en 1843 et situé à l’Ouest de la ville sur un ancien marécage, ce somptueux jardin offre une promenade reposante et vivifiante parmi les plantes.
Le parc se divise en trois espaces aménagés. On trouve d’abord le jardin de l’évolution, un jardin scientifique qui présente l’évolution des végétaux à travers les âges. Composé d’un bassin autour duquel se déploient les différentes espèces végétales, c’est une mine d’or pour comprendre notre passé.
Ensuite vient le jardin des plantes vivaces, planté tout autour du jardin de l’évolution. Il est composé de plantes vivaces herbacées, d’arbustes à floraison ou encore de plantes à bulbes. Emblème de la diversité des plantes vivaces. Les pivoines y trouvent bonne place.
Enfin, on s’attarde au jardin des plantes médicinales. Cet ancien potager fut aménagé en 1985. Il aligne des plantes prisées pour leurs bienfaits thérapeutiques – plantes digestives, sédatives – ou pour leurs effets toxiques.
Ce jardin botanique abrite aussi des serres tropicales qui présentent des espèces exotiques venues du monde entier.
Vous croiserez aussi de nombreuses espèces animales : wallabies, émeus, perroquets, perruches, animaux de la ferme…
#5 Se balader sur les bords de Loire
À pied ou à vélo, les bords du plus long fleuve de France se découvrent via les divers sentiers balisés proposés par la municipalité.
Ainsi partez du centre-ville de Tours et rejoignez l’autre rive par le pont suspendu appelé « Pont du Fil ». Vous apprécierez alors la vue sur le fleuve depuis l’île Aucard accessible uniquement aux piétons et aux cyclistes.
De l’autre côté du fleuve, un deuxième sentier, plus près de l’eau, s’offre à vous. Flânez jusqu’au pont Wilson pour profiter de l’ambiance calme et paisible régnant sur cette balade.
Rendez-vous ensuite à l’île Simon où se trouve le parc Honoré de Balzac. Habitée jusqu’en 1960, l’île est désormais accessible à tous les habitants de la ville.
#6 Rêvasser dans le parc Honoré de Balzac
Prisé par les tourangeaux, cet écrin de verdure s’étend sur plus de 24 hectares. Magnolias, platanes, marronniers s’épanouissent dans cet espace où s’affaire une faune variée. Dont des lama domestiques et des moutons noirs.
Des équipements sportifs et des aires de jeux ont été installés pour les enfants. Les plus téméraires se lanceront dans le parcours BMX ou dans les pyramides de cordes.
Un peu plus loin, une rivière artificielle complète les aménagements. Elle joue un rôle écologique majeur, en facilitant la migration des poissons vers le Cher. C’est ici par ailleurs que se donnent rendez-vous les amateurs de canoë-kayak pour pagayer ensemble.
#7 Savourer la gastronomie locale
Surnommée « cité internationale de la gastronomie » par l’UNESCO, la ville de Tours offre un impressionnant savoir-faire culinaire. Pour le découvrir, direction Les Halles où se trouvent les meilleurs produits de la région.
Les rillettes
C’est l’un des mets les plus connus de la ville. Fabriquées d’après une recette ancestrale dont la tradition se perpétue jusqu’à aujourd’hui, les rillettes sont parfumées avec des morceaux de porc écrasés à la fourchette. Honoré de Balzac en a fait l’éloge dans ses récits, c’est dire la réputation de ce plat !
Les macarons de Cormery
Oubliez les macarons de Paris et goûtez à la recette tourangelle composée de poudre d’amande, de blanc d’œuf et de sucre, rassemblés grâce au tour de main légendaire d’un abbé du monastère de Cormery, fondé par l’abbaye de Saint-Martin de Tours à la fin du VIIIe siècle. Une recette gardée secrète par les pâtissiers du coin.
Le Sainte-Maure-de-Touraine
En forme de bûche ou de bûchette, accompagné d’une paille de seigle pour le consolider, ce fromage de chèvre s’apprécie accompagné d’une bonne tranche de pain et d’un verre de vin rouge.
#8 Goûtez au Vouvray, ce vin d’excellence
Première région oenotouristique française, le Val de Loire regorge de cuvées exceptionnelles avec une route des vins qui s’étend sur près de 800 km et qui vous emmène à la découverte des meilleurs crus de la région.
Ici un Chinon tout en rondeur, là un Saint-Nicolas-de-Bourgueil envoûtant. Et surtout un bon Vouvray pétillant.
Les origines du Vouvray remontent à l’an 372, lorsque Saint Martin plante ses premières vignes sur les terres du même nom. Le climat de la région, mi- océanique, mi- continental, permet de produire des vins secs, demi-secs et pétillants, teintés de subtiles notes florales ou d’épices.
Élaboré en Touraine, le Vouvray est conservé à une température et une humidité idéale au sein des caves troglodytiques de la région.
#9 Le château et les jardins de Villandry
Cette forteresse médiévale née en l’an mille a connu par la suite deux grands bâtisseurs : Jean Breton au milieu du XVIe siècle et Joachim Carvallo au début du XXe.
Fasciné par le style Renaissance, Jean Breton, secrétaire royal, décide en 1532 de racheter la « châtellenie de Colombiers » (le château ne sera officiellement renommé « Villandry » qu’en 1639) et de la modifier à la façon italienne. Le château médiéval possède deux ailes différentes, Jean Breton le rend symétrique en y ajoutant une troisième. Le style Renaissance italienne est également renforcé par des galeries d’arcades, des fenêtres à meneaux entourées de pilastres et des toitures d’ardoise aux fortes pentes.
Au début du XXe siècle, Joachim Carvallo et son épouse Ann Coleman rachètent Villandry qu’ils meublent richement et artistiquement tout en rénovant les façades extérieures. Surtout le couple plante le décor de six jardins extraordinaires sur six hectares : un jardin d’eau, avec des étangs et des fontaines ; un jardin d’agrément avec des motifs complexes de buis coupé rempli de fleurs différentes selon les saisons ; un énorme potager…
#10 Le musée du compagnonnage
Réaménagé dans l’ancienne abbaye Saint-Julien de Tours, le musée du compagnonnage rassemble des trésors de savoir-faire.
Créée, semble-t-il, au Moyen-Âge, la communauté des compagnons permet aux aspirants de se former à un métier à travers différentes pratiques éducatives : l’enseignement scolaire, le voyage éducatif et les rituels d’initiation. À Tours, ces activités ont toujours eu beaucoup d’importance.
Le musée du compagnonnage présente des chefs-d’œuvre collectifs du 19e siècle à nos jours, des cannes et des gourdes – les attributs iconiques des compagnons – des tableaux souvenirs, des œuvres des compagnons du tour de France. Ainsi qu’une bibliothèque contenant plus de 2000 livres sur le thème du compagnonnage et de ses techniques.